Un commando de bérets verts, les forces spéciales américaines, a été déployé fin 2017 à la frontière saoudienne avec le Yémen pour aider Riyad à trouver et détruire les caches de missiles des forces yéménites (armée + Ansarullah), révèle le quotidien américain le New York Times, cité par l’AFP.
Selon le New York Times, qui cite des responsables américains et des diplomates européens, ces soldats des forces spéciales américaines sont arrivés en Arabie saoudite en décembre.
Leur déploiement dénote une implication toujours plus croissante des Etats-Unis dans la guerre contre le Yémen, qui a fait, depuis mars 2015, près de 10.000 morts et provoqué « la pire crise humanitaire au monde » selon l’ONU.
Les forces yéménites ont récemment intensifié leurs tirs de missiles contre des cibles saoudiennes, en riposte aux massacres et destructions commis par la coalition saoudo-US.
Des législateurs US condamnent le déploiement US à la frontière saoudo-yéménite
Entre-temps, des législateurs des deux chambres du Congrès américain ont critiqué jeudi le déploiement des forces spéciales américaines dans le royaume sans l’approbation du Congrès, rapporte le site d’information francophone actualité news.
« Nos soldats continuent de voir leur participation augmenter dans la guerre menée par les Saoudiens contre les Houthis, ce qui constitue une utilisation inconstitutionnelle et non autorisée de la force militaire », a regretté le représentant Démocrate de Californie, Ro Khanna dans un communiqué.
De son côté, le Sénateur Bernie Sanders, a exprimé de « vives inquiétudes » sur le rôle des Etats-Unis au Yémen, affirmant que « l’administration Trump impliquait davantage les Etats-Unis dans la guerre au Yémen ».
« Nous devons empêcher les Etats-Unis d’être entraînés dans une autre guerre sans fin », a-t-il déclaré sur Twitter.
Interrogé sur le rapport du Times, le Pentagone a déclaré que « nous aidons l’Arabie à sécuriser ses frontières », mais n’y a pas explicitement reconnu le déploiement des Forces spéciales de l’armée.
L’administration Trump prétendait que le soutien américain à l’opération menée par l’Arabie saoudite se limitait au ciblage et à l’assistance dans le domaine du renseignement, ainsi qu’au ravitaillement en vol et à d’autres aides logistiques.
Les Émirats prennent le contrôle de l’aéroport de Socotra
Sur un autre plan, les Emirats déploient leurs efforts afin d’occuper l’île touristique de Socotra dans le sud du Yémen et a déjà pris le contrôle de l’aéroport de cette île yéménite.
En atterrissant sur cet aéroport, les forces émiraties en ont pris le contrôle, ont révélé des sources médiatiques yéménites.
Et d’ajouter : Elles en ont expulsé les forces proches du président démissionnaire, Abed Rabbo Mansour Hadi.
Plusieurs rapports sur les tentatives des EAU d’occuper cette île yéménite pour en piller les richesses naturelles avaient été diffusés par le passé.
En protestation à cette nouvelle invasion, des milliers d’habitants de Socotra sont descendus dans la rue pour protester contre la présence de forces étrangères dans leur pays. Ils ont accusé le gouvernement des Emirats arabes unis de voler les ressources naturelles de cette île, qui possède de nombreuses espèces endémiques, dans une nature préservée.
Classée réserve de biosphère par l’Unesco, Socotra est un bel archipel composé de quatre îles.
EAU : Émirats arabes unis
Dan Halbock 
A reblogué ceci sur Histoire militaire du Moyen-Orient.
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