Deraa: le non russe à Israël/USA

Simultanément aux opérations de l’armée syrienne dans les régions du sud du pays, la Russie déploie ses efforts pour convaincre les États-Unis et Israël de ne pas entraver les mécanismes de réconciliation prévus pour cette partie de la Syrie.

Ces derniers jours, les États-Unis ont annoncé qu’ils n’accorderaient plus leur soutien aux groupes armés actifs dans le Sud syrien. Du point de vue militaire, cela signifie que Washington n’a plus la force d’intervenir militairement dans cette région.

Les autorités américaines sont également arrivées à cette conclusion que les groupes armés qu’ils soutiennent n’ont point la possibilité de réaliser les plans de Washington en Syrie.

Cela dit, les États-Unis et leurs alliés arabes et occidentaux se trouvent dans une impasse qui n’a aucune sortie militaire, mais les Américains et leurs alliés espèrent pouvoir entraver encore la solution politique de la crise syrienne.

En ce qui concerne Israël, les responsables de Tel-Aviv reculent, eux aussi, de leur position initiale. Le site d’analyse Walla, proche du renseignement israélien, a rapporté récemment que l’armée du régime israélien se préparait pour le jour où les forces armées syriennes prendraient entièrement en main le contrôle des régions du Sud, notamment du Golan, près de la frontière de la Palestine occupée.

Quant à la Résistance, elle a insisté sur le maintien de sa présence dans le Sud syrien. En effet, en dépit de l’opposition américaine et israélienne, l’armée syrienne et ses alliés ont entamé leur opération contre les groupes terroristes dans cette région, ce qui a convaincu la Russie de modifier sa position et d’adhérer à l’opération antiterroriste de Damas dans le sud du pays.

D’après les analystes, il existe quatre scénarios pour le sud de la Syrie :

1. La Russie souhaite que l’armée syrienne s’installe, sans qu’il y ait d’affrontement majeur, dans les secteurs du Sud, et que cela oblige les Américains à évacuer leur base militaire illégale d’al-Tanf. D’après les commandants russes, la réalisation de ce scénario empêcherait le déclenchement d’une nouvelle guerre dans cette partie de la Syrie, guerre qui remettrait en cause les acquis que les Russes ont obtenus en Syrie ces dernières années.

2. Dans les jours qui viennent commencera la grande bataille pour la libération du Sud syrien. Comme dans la Ghouta orientale (près de Damas), les États-Unis et Israël mobiliseront tous leurs moyens pour empêcher la victoire de Damas, mais il est fort probable qu’ils échoueront de nouveau.

3. Le troisième scénario, quoique peu probable, consiste en une coordination Washington/Tel-Aviv pour lancer une offensive d’envergure et contrer militairement l’opération de l’armée syrienne et de ses alliés dans le Sud. Dans ce cas, les États-Unis et Israël prendraient l’immense risque de s’engager dans une véritable guerre régionale et internationale qui ne se limiterait pas aux frontières de la Syrie.

4. Certains analystes estiment que ce qui a incité la Russie à entrer en opération dans les régions du Sud, c’est la proximité de ce secteur avec les hauteurs du Golan occupées par le régime israélien depuis 1967. Cela veut dire que les Russes auraient préféré s’y engager directement pour empêcher la présence du Hezbollah libanais, des conseillers iraniens et d’autres forces de la Résistance dans cette zone.

En tout état de cause, la décision des États-Unis de ne plus soutenir les groupes armés dans le Sud syrien est porteuse d’un message important pour les régimes arabes du Moyen-Orient, qui comptent sur la protection américaine pour survivre. Encore une fois, les États-Unis leur envoient un message clair : la Maison-Blanche les soutiendra tant que leur existence lui sera utile.

parstoday

La Russie dans l’offensive du sud de la Syrie, sa mission est claire, rendre la Syrie à son peuple, y compris le Golan « Résolution 242 ONU ».

Jaafari : Le droit souverain de la Syrie dans le Golan occupé est non négociable

Plateau du Golan

New York / L’ambassadeur permanent de la Syrie à l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que le droit souverain de la Syrie dans le Golan occupé jusqu’à la ligne de 4 juin 1967 est non négociable, que ses droits usurpés doivent tous retourner et que les colons israéliens doivent quitter le Golan tôt ou tard.

Lors d’une séance tenue aujourd’hui par le Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, Jaafari a indiqué que l’occupation israélienne des territoires palestiniens, syriens et libanais est un terrorisme.

« La Syrie s’attache à sa position de principes soutenant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant avec al-Qods pour capitale », a-t-il martelé.

Il s’est interrogé de l’ignorance des délégations de certains pays dans leurs communiqués de la lutte antiterroriste, du droit international et du droit humanitaire international quant à l’arrestation des citoyens syriens, comme ce qui s’était, récemment, produit lorsque les autorités israéliennes avaient arrêté le militant, Sedqi Maqt, parce qu’il a dévoilé la collaboration des forces d’occupation israéliennes avec les réseaux terroristes de « Daech » et du « Front Nosra » dans la zone de désengagement dans le Golan syrien occupé.

« La Syrie réclame au Conseil de sécurité de prendre des mesures immédiates contre « Israël » pour qu’il mette fin à ses agressions et ses violations , pour cesser son occupation des territoires arabes, dont le Golan syrien, et pour s’en retirer jusqu’à la ligne de 4 juin 1967 conformément aux résolutions du Conseil de sécurité », a conclu Jaafari.

Le 26/04/2018

A. Chatta sana

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